Ali Mourad, universitaire et analyste politique libanais, invité de l’émission « Midi Show » du 13 janvier, a évoqué l’élection de Joseph Aoun comme nouveau président du Liban, après plus de deux ans sans chef d’Etat.
Pour l’analyste, d’importants défis attendent le prochain gouvernement qui reste à désigner, en raison des changements régionaux avec ses cortèges de guerre dévastatrice et famine.
Il a rappelé que cette vacance à la présidence – depuis fin octobre 2022, date de la fin du mandat de Michel Aoun – témoigne de la grave crise politique que connaît le Liban et qui dure depuis 2007, ayant abouti à un effondrement économique, aggravé la guerre menée par l’armée sioniste.
L’élection de Joseph Aoun (qui n’a aucun lien de parenté avec son prédécesseur) et son discours d’investiture ont été rassurants, notamment quand il a mis l’accent sur l’exclusivité de l’Etat à détenir des armes; une revendication populaire après les erreurs politiques et militaires commises par le Hezbollah.
Concernant les noms proposés pour le poste du chef de gouvernement, l’analyste politique a rappelé que la course se limite à deux candidats : le Premier ministre actuel, Najib Mikati, proche de l’alliance avec le Hezbollah, et le juge Nawaf Salam, président de la Cour internationale de justice, qui a gagné la confiance des Libanais.
« Nous nous dirigeons peut-être vers un tournant historique, si le choix de ce dernier se confirme. Choisir, pour diriger le pays, cette personnalité mondialement connue et réputée pour son intégrité, constituerait une chute retentissante pour l’ancien système politique », a-t-il déclaré.