Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a fait campagne sur des promesses de taxes douanières agressives, de restrictions en matière d’immigration, de déréglementation et de réduction de la taille de l’Etat. Mais l’économie dont il héritera le 20 janvier, pourrait réclamer quelque chose de différent, c’est-à-dire ne rien casser, selon Moody’s Analytics.
« Le succès de l’administration Trump consisterait à ne pas nuire à l’économie exceptionnellement performante dont elle hérite », a déclaré, le 13 janvier 2025, Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s Analytics. A première vue, la combinaison prévue de droits de douane, d’expulsions et de réductions d’impôts financées par le déficit « fera du mal. L’ampleur de ce mal… dépendra de l’agressivité avec laquelle ces politiques seront menées ».
Alors que la production est en hausse au-dessus de la tendance, que le marché du travail est proche du maximum d’emploi et que les braises de l’inflation couvent toujours, Trump pourrait lancer les réformes promises dans une économie qui a moins besoin du type de stimulus fourni par ses réductions d’impôts de 2017.
Comme l’a montré la vente d’actions qui a suivi le solide rapport sur l’emploi de décembre, elle pourrait également être sujette à une correction compte tenu de la valeur élevée des actifs et d’un marché obligataire qui a fait grimper les rendements, selon l’institution.
Trump prendra ses fonctions la semaine prochaine (le 20 janvier 2025) dans des circonstances économiques très différentes de celles au début de son premier mandat en 2017.