La situation des entreprises publiques, dans le contexte actuel d’austérité budgétaire, soulève des enjeux importants. Alors que l’État impose des coupes dans des secteurs essentiels tels que l’éducation et la santé, il semble contradictoire de continuer à soutenir financièrement des entreprises publiques en difficulté, notamment dans les domaines du transport, de l’industrie, de l’énergie et du tabac. Ces entreprises, souvent qualifiées de « joyaux nationaux », bénéficient d’un soutien financier malgré des modèles d’affaires obsolètes.
Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur, a exprimé ses préoccupations sur cette situation. Il souligne qu’il est paradoxal de maintenir ces entreprises en « coma artificiel » alors que l’État cherche à réduire ses dépenses dans des domaines cruciaux pour le bien-être des citoyens.
Vous trouverez ci dessous le post d’Elyes Kasri :
« Alors que l’état s’engage à compter sur ses propres moyens en suivant un régime d’austérité dans plusieurs secteurs vitaux pour le bien être des citoyens à l’instar de l’éducation et de la santé, il peut sembler paradoxal et même contradictoire de s’efforcer de maintenir en coma artificiel des entreprises publiques notamment dans les domaines du transport, de l’industrie, de l’énergie et même du tabac qui ont démontré depuis plus d’une décennie le caractère anachronique de leur modèle d’affaires et de gestion.
Les appels qui érigent ces dinosaures économiques en des joyaux nationaux et des lignes rouges à ne pas franchir, risquent fort d’accélérer la folle course à l’endettement pour combler des déficits de mauvaise gouvernance et d’hypothéquer les chances de plus en plus faibles de reprise économique et de préservation de la souveraineté nationale. »
En conclusion, la situation actuelle des entreprises publiques en Tunisie nécessite une attention urgente et une approche stratégique pour éviter un effondrement économique plus large.