L’analyse de l’ancien ambassadeur Elyes Kasri souligne que le cessez-le-feu à Gaza, initié par Donald Trump, pourrait marquer un tournant pour Israël, avec des implications potentielles pour le gouvernement Netanyahu.
Il estime que la montée d’une opinion publique occidentale critique envers les actions israéliennes pourrait affaiblir le soutien traditionnel à l’État hébreu. Jack Lew, ancien ambassadeur américain, a noté un changement dans la perception des jeunes Juifs américains, qui développent une sympathie pour la cause palestinienne. Les révélations sur les crimes de guerre israéliens pourraient également nuire à l’image de l’entreprise sioniste en Occident.
Il souligne ainsi via son post Fb : « Pour de nombreux observateurs occidentaux, si le cessez-le-feu imposé à Gaza par le président élu Donald Trump est la fin du cauchemar des Gazaouis, il risque fort d’être le début du cauchemar d’Israël avec la chute très probable du gouvernement Netanyahu, une remise en question de l’hubris expansionniste et raciste des adeptes du Grand Israel, en plus du retour de flamme juridique et dans l’opinion publique occidentale des sévices ignominieux commis par l’armée israélienne en Palestine et sur d’autres fronts.
L’ancien ambassadeur américain Jacob Lew, juif orthodoxe nommé par le président Biden la veille du déclenchement du Déluge d’Al Aqsa et qui n’a raté aucune occasion pour blanchir les excès de l’armée israélienne, a déclaré, à la fin de sa mission en Israël, que ce dernier devra dorénavant faire face à une opinion publique américaine et occidentale marquée non plus par l’euphorie et le romantisme de la création de l’etat hébreu ou la guerre des six jours ou l’intifada mais par les souffrances infligées aux Gazaouis depuis le 7 octobre 2023, créant ainsi pour la première fois chez toute une génération de futurs leaders, y compris parmi les jeunes juifs américains, un courant de sympathie pour les Palestiniens et leur cause et un regard critique sur Israël qui a déjà coûté sa réélection à Joe Biden, considéré comme le dernier président américain à être marqué par la mémoire de la période formative de l’Etat d’Israël.
Un tel aveu, avec la série de révélations qui accompagneront les procès en Israël, La Haye et ailleurs dans le monde sur les crimes israéliens de guerre et contre l’humanité, exposeront le véritable visage hideux et génocidaire de l’entreprise sioniste et ne pourront qu’affaiblir son emprise sur l’opinion publique occidentale dont la destruction par le feu des quartiers résidentiels à Los Angeles de l’élite de Hollywood, l’un des principaux foyers mondiaux de la propagande sioniste par le cinéma et la culture, n’est qu’une des nombreuses prémices du crépuscule de la mystification sioniste ».