Le 28 janvier 2025, Karoline Leavitt, la nouvelle secrétaire de presse de la Maison Blanche, a annoncé que les blogueurs et influenceurs pouvaient désormais soumettre des demandes pour obtenir des accréditations afin de couvrir les activités de la Maison Blanche. Cette décision fait partie d’un plan plus large visant à diversifier l’accès aux conférences de presse et à offrir davantage de possibilités de couverture médiatique.
Lors de sa première conférence de presse, Leavitt a déclaré que l’administration élargirait la portée des accréditations journalistiques, incluant désormais les journalistes indépendants, les blogueurs, les influenceurs et les créateurs de contenu. « Nous accueillons toutes les personnes qui contribuent à produire un contenu d’actualité quotidien et indépendant », a-t-elle souligné, invitant ainsi ces nouveaux acteurs médiatiques à faire leur demande.
Augmentation de l’accès à la Maison Blanche
Cette mesure vise à augmenter le nombre de journalistes ayant un accès direct à la Maison Blanche. Selon elle, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de transparence et de diversification des voix médiatiques au sein de l’administration. À seulement 27 ans, Karoline Leavitt est la plus jeune personne à occuper ce poste dans l’histoire des États-Unis.
Dans ses remarques sur la relation avec les médias, Leavitt a souligné que l’administration Trump allait interagir avec une gamme plus large de médias et de personnalités, et pas seulement avec les organes de presse traditionnels. Elle a ajouté que les sondages montraient une diminution de la confiance des jeunes dans les médias traditionnels, en particulier en raison d’un sentiment de biais ou de déconnexion avec la réalité.
L’influence croissante des médias alternatifs
Une étude du Pew Research Center menée en 2023 a révélé que 50% des adultes américains de moins de 30 ans se tournent vers les plateformes sociales comme Instagram, TikTok et YouTube pour s’informer, tandis que moins de personnes suivent les actualités via la télévision, les journaux ou la radio. TikTok, en particulier, est utilisé par environ 33% de cette tranche d’âge pour obtenir des informations. Les jeunes considèrent souvent que les médias traditionnels ne reflètent pas leur réalité.
Les réseaux sociaux, grâce à leurs algorithmes de personnalisation, proposent un contenu adapté aux intérêts spécifiques de chaque utilisateur, ce qui les rend encore plus attrayants pour les jeunes générations. Cette approche a renforcé l’influence des plateformes numériques dans la consommation de l’actualité.
Dans de nombreux pays, y compris en Tunisie, les médias alternatifs, les créateurs de contenu et les podcasts gagnent de plus en plus de terrain face aux médias traditionnels. Ces acteurs sont en compétition directe avec les médias classiques, offrant souvent un contenu plus spécifique et personnalisé, qui séduit un public plus jeune et plus diversifié. En Tunisie, par exemple, des plateformes telles que les podcasts ou les chaînes YouTube deviennent des sources d’information incontournables, remettant en question le modèle des médias traditionnels et contribuant à une transformation profonde du paysage médiatique.
Cependant, pour le moment, on ne voit pas encore des personnalités politiques représentant le gouvernement, la présidence de la République ou la présidence du gouvernement accorder des interviews à des créateurs de contenu ou des influenceurs. Bien que ces figures médiatiques s’engagent avec des formes alternatives de presse, cette pratique reste relativement rare, notamment au niveau politique. Ce n’est donc pas encore une tendance généralisée, mais plutôt une évolution en cours, à suivre de près dans les années à venir.