La conférence internationale sur les « explosions nucléaires françaises en Algérie », qui s’est tenue jeudi 13 février 2025 dans la capitale algérienne, a recommandé « d’adopter une loi criminalisant le colonialisme et de promulguer une loi criminalisant le colonialisme français, obligeant la France à reconnaître sa responsabilité pour ses crimes contre l’humanité, y compris le génocide et les essais nucléaires, et ouvrant la voie à la responsabilité pénale et civile ».
Elle a également recommandé « de former un lobby des droits de l’Homme et diplomatique pour faire pression sur la France par le biais des organisations internationales afin de la forcer à verser des indemnités et à reconnaître ses crimes ».
Le président du Parlement algérien, Ibrahim Boughali, a indiqué dans une déclaration en marge de la conférence internationale que le Parlement « ouvrira le dossier de la criminalisation du colonialisme français en Algérie, en réponse à la demande populaire en Algérie », soulignant que « l’ouverture du dossier de la criminalisation du colonialisme suivra son cours naturel au sein du Parlement, qui plaidera pour la défense des martyrs et des droits des victimes des explosions nucléaires ».
Bougali a estimé que l’étape de l’élaboration d’une loi visant à criminaliser le colonialisme est « une confiance autour de notre cou qui doit être préservée, et nous n’abandonnerons jamais nos obligations envers notre peuple, nos martyrs et toutes les victimes qui souffrent encore à ce jour, car le Conseil (Parlement) a une grande responsabilité basée sur la préservation de la dignité des martyrs et des victimes, y compris les victimes des explosions nucléaires françaises au Sahara, qui est un crime continu qui ne s’éteint pas avec le temps, notamment en raison de la poursuite de ses répercussions sanitaires notamment, et des radiations présentes dans les sites où il s’est produit ».
La grave crise politique et diplomatique entre l’Algérie et Paris depuis juillet 2024 a renforcé l’escalade politique algérienne contre la France et accru la pression en utilisant le dossier des crimes coloniaux et de l’histoire coloniale, ce qui rend la voie praticable vers la levée de l’obstruction des initiatives parlementaires qui étaient auparavant soumises pour élaborer une loi visant à criminaliser le colonialisme depuis 1984.