Le président américain, Donald Trump, a mis en garde contre des droits de douane sévères si les BRICS poursuivent la mise en place d’une monnaie commune.
Le président américain Donald Trump a déclaré que le groupe des BRICS était « mort » et a menacé d’imposer des droits de douane massifs sur toutes les importations en provenance de ses pays membres s’ils mettaient en œuvre leur projet d’instaurer une monnaie commune. Trump a fait ce commentaire jeudi 13 février 2025, tout en évoquant les défis perçus à la domination du dollar américain dans le commerce mondial.
Les BRICS ont été fondés en 2006 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine – l’Afrique du Sud ayant rejoint le groupe en 2010. L’année dernière (2024), quatre autres pays ont officiellement rejoint le bloc, à savoir l’Égypte, l’Iran, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis. Les membres actuels du groupe représentent environ 46% de la population mondiale et plus de 36% du PIB mondial, selon les estimations des institutions financières internationales.
« Les BRICS ont été créés pour une mauvaise raison », a déclaré Trump. « Je leur ai dit que s’ils voulaient jouer avec le dollar, ils seraient frappés d’un tarif de 100%. Le jour où ils mentionneront qu’ils veulent le faire, ils reviendront et diront : nous vous en supplions, nous vous en supplions. Les BRICS sont morts depuis que j’ai mentionné cela ».
Le président américain a tenu ces propos avant de rencontrer le Premier ministre indien Narendra Modi. Malgré l’appartenance de l’Inde aux BRICS, Trump n’a pas atténué ses critiques, soulignant son engagement à protéger le statut du dollar américain.
Les spéculations sur la création d’une monnaie unique pour les BRICS persistent depuis quelques années, mais les États membres ont toujours nié toute discussion formelle sur le sujet. Lors du sommet des BRICS à Kazan, en Russie, en octobre, les dirigeants se sont engagés à développer un système de paiement transfrontalier pour compléter le réseau occidental SWIFT et à étendre l’utilisation des monnaies locales dans les échanges commerciaux.
Lors de la réunion, le président russe Vladimir Poutine a condamné le recours aux sanctions et aux restrictions financières par le gouvernement américain, qualifiant la « militarisation » du dollar de « grave erreur » qui pousse les nations à explorer des alternatives.