Le groupe de frondeurs au sein du bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé, le 18 février 2025, sa demande de convocation immédiate d’une instance administrative nationale, en violation du règlement intérieur de l’organisation. Ces membres contestataires demandent que cette instance se tienne avant la mi-mars 2025, afin de traiter de la situation interne de la centrale syndicale, qui semble être dans une phase de crise.
Les contestataires, dont Slaheddine Selmi, Othman Jallouli, Taher Mezzi, Anouar Ben Gaddour et Monêm Amira, ont également appelé à la mise en place d’une initiative de sauvetage. Selon eux, cette initiative doit impérativement respecter le statut et le règlement intérieur de l’UGTT. Ils soulignent que toute initiative doit s’inscrire dans un cadre juridique précis afin de garantir son efficacité et sa réussite.
Fin du sit-in et exigence d’un congrès extraordinaire
En parallèle, les frondeurs ont décidé de lever le sit-in qui se déroulait depuis treize jours au siège de l’UGTT, tout en réclamant la tenue d’un congrès extraordinaire. Ce congrès devrait permettre de clarifier la situation interne de l’organisation et de prendre les mesures nécessaires pour restaurer sa légitimité.
Les manquements durant le dernier congrès : accusation de « putsch »
Les frondeurs dénoncent également l’interruption brutale des travaux du dernier congrès par son président, qui a empêché la discussion du point n°12 inscrit à l’ordre du jour. Selon eux, cette décision représente une tentative de « putsch » qui a dévoyé la volonté du conseil et falsifié les faits, compromettant ainsi le bon fonctionnement de l’organisation.
Le secrétaire général sous feu des critiques : absence et préparation d’une mission à l’étranger
D’après les frondeurs, le secrétaire général de l’UGTT est accusé d’avoir évité le dialogue avec certaines structures de l’organisation. Ils révèlent également qu’il a quitté son bureau sans explication, contrairement à ce qu’il avait affirmé publiquement. De plus, il serait en train de préparer une mission à l’étranger de douze jours en pleine crise interne, ce qui aggrave encore la situation au sein de l’UGTT.