L’état de santé d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), suscite la polémique. Selon son avocat, Karim Krifa, son taux de glycémie a chuté à 0,5 g, un niveau extrêmement dangereux qui la rapproche d’un état comateux. Les médecins ont alerté sur la gravité de sa situation, alors qu’elle poursuit une grève de la faim entamée le 12 février 2025.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi 19 février 2025, le comité de défense d’Abir Moussi a dénoncé les conditions de sa détention à la prison civile de Belli, dans le gouvernorat de Nabeul. Karim Krifa a notamment pointé du doigt « les caméras de surveillance omniprésentes », qu’il considère comme une « violation flagrante de son intimité, de sa vie privée et de sa dignité ». Une plainte contre l’administration pénitentiaire de la Manouba a été annoncée en réponse à ces pratiques.
Visite de la LTDH pour évaluer la situation
Par ailleurs, une délégation de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH) s’est rendue à la prison pour évaluer l’état de santé d’Abir Moussi. Nafaâ Laâribi, membre du comité de défense, a souligné l’importance de cette visite pour clarifier les faits et garantir le respect des droits fondamentaux de la présidente du PDL.
Transfert et protestation judiciaire
Rappelons qu’Abir Moussi a été transférée à la prison de Belli le 17 février 2025. Elle refuse de reconnaître la légitimité des procédures judiciaires engagées contre elle et a choisi de se défendre seule lors des audiences. Sa grève de la faim, qualifiée de « sauvage », reste un acte de protestation contre ce qu’elle considère comme une injustice.