Un laboratoire vivant consacré à l’hydroponie (culture de plantes réalisée sur un substrat neutre et inerte) a récemment été inauguré à Nabeul. Cela représente une avancée significative pour le secteur agricole tunisien, indique un site web de la place.
Cette technique permet de cultiver des légumes à feuilles, des tomates et des fraises sans sol, en recyclant l’eau et les nutriments dans un circuit fermé. Grâce à l’hydroponie, il est possible de produire un kilogramme de légumes avec seulement 20 litres d’eau, contre 400 litres en agriculture traditionnelle. Elle offre une réponse concrète aux défis liés à la pénurie hydrique et au changement climatique. Tout en réduisant l’usage des engrais de 75 % et en supprimant les pesticides chimiques.
Ayant déjà fait ses preuves en Espagne et aux Pays-Bas pour maximiser les rendements agricoles avec un minimum de ressources, l’hydroponie se développe également au Maroc et en Égypte. Elle y contribue à la sécurité alimentaire, malgré la rareté de l’eau.
Nabeul, région à forte vocation agricole, pourrait devenir un pôle d’expérimentation et d’expansion de cette méthode en Tunisie. En plus des serres classiques, l’hydroponie pourrait être exploitée en milieu urbain, comme à Singapour, où les toits d’immeubles sont transformés en espaces de culture. Si cette initiative se généralise, elle pourrait révolutionner la production agricole tunisienne en alliant rendement, écologie et innovation.