La Tunisie prend un virage économique prometteur avec une note de crédit rehaussée par Moody’s, mais le pays reste sur le fil du rasoir face aux défis socio-économiques.
Ainsi, l’agence de notation Moody’s a annoncé une amélioration significative de la note de crédit de la Tunisie, passant de CAA2 à CAA1 avec une perspective stable. Cette décision s’accompagne également d’un relèvement de la notation de la dette senior non garantie de la Banque centrale de Tunisie (BCT) de Caa2 à Caa1, avec une perspective stable maintenue.
Quelle analyse peut-on faire de cette notation ?
L’analyste financier, Bassem Ennaifer, a déclaré ce dimanche 2 mars 2025 sur les ondes de Mosaïque Fm que la nouvelle notation de crédit de la Tunisie, passée de CAA-2 à CAA-1, était prévisible, car les révisions des notations financières sont effectuées selon un calendrier connu à l’avance. Il a souligné que cette promotion n’était pas surprenante, mais qu’elle reste une étape positive reflétant une amélioration relative de la capacité du pays à gérer ses engagements financiers.
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Selon lui, cette amélioration de la notation est principalement due au succès dans la gestion de la dette extérieure. Ce qui a renforcé la capacité de la Tunisie à faire face aux défis du financement extérieur. « Cependant, il reste de grands défis économiques, car la reprise économique n’est pas encore complète ». D’où son appel à la nécessité de continuer à travailler pour résoudre ces problèmes afin de garantir de meilleures notations à l’avenir.
Rappelons que l’agence de notation Moody’s a relevé, samedi 1er mars 2025, la notation de crédit de la Tunisie à CAA1 avec une perspective stable. Elle explique que cette révision positive reflète l’amélioration du profil d’amortissement de la dette extérieure du secteur privé et la capacité de la BCT à maintenir des réserves de change stables. Par conséquent, les besoins de financement extérieur de la Tunisie sont désormais moindres et mieux couverts par ces réserves. La réduction progressive des déficits budgétaires contribue également à réduire le risque de remboursement, malgré certaines contraintes persistantes.