Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a vivement réagi à la révision du Code du travail, regrettant que les débats n’aient pas eu lieu avant l’adoption du texte par un conseil ministériel. Selon lui, une discussion préalable aurait permis d’éviter les lacunes actuelles du projet de loi.
Dans une publication sur Facebook en date du 17 mars 2025, Sami Tahri a reconnu que les arguments en faveur ou contre la réforme étaient légitimes, sauf lorsqu’ils visaient directement l’UGTT ou se réjouissaient de son exclusion du processus d’élaboration. Il a dénoncé la monopolisation des décisions par le pouvoir en place, affirmant que cette approche s’écartait des pratiques démocratiques.
L’absence de concertation avec les partenaires sociaux
Estimant que la révision du Code du travail aurait dû être débattue au sein des instances encadrant le dialogue social, Sami Tahri a souligné que l’exclusion des partenaires sociaux constituait l’un des principaux points de contestation. Il a mis en garde contre les potentielles failles du texte et son impact sur les droits des travailleurs.
Un parallèle avec l’histoire des révolutions
Le responsable syndical a rappelé que toute révolution entraîne des perturbations économiques, mais que les peuples ont toujours choisi de les mener malgré ces risques. À titre d’exemple, il a évoqué l’abolition de l’esclavage aux États-Unis et son impact sur l’industrie du coton, illustrant ainsi les conséquences inévitables des grandes transformations sociales.
Les effets du projet de loi sur l’économie
Sami Tahri a critiqué certains discours alarmistes sur l’impact du changement de contrats et de la criminalisation de la sous-traitance, soulignant que le Code du travail actuel ne traitait même pas cette question. Selon lui, les débats ont occulté les avantages de ces réformes et se sont concentrés uniquement sur leurs effets négatifs.
Un appel au retour du dialogue social
Enfin, il s’est interrogé sur la possibilité de rétablir un dialogue social permettant de limiter les conséquences de cette réforme et d’en assurer une application juste. Il a conclu en affirmant que la révision de l’article 6-4 sur la sous-traitance restait insuffisante pour remédier aux injustices sociales.