L’armée d’occupation israélienne a annoncé mercredi soir 19 mars 2025 avoir repris ses opérations terrestres dans le centre et le sud de la bande de Gaza, après une deuxième journée de frappes aériennes qui ont tué au moins 48 Palestiniens, selon des professionnels de santé locaux.
La reprise des opérations terrestres intervient un jour après que plus de 400 Palestiniens ont été tués dans des frappes aériennes dans l’un des épisodes les plus meurtriers depuis le début du conflit en octobre 2023, brisant un cessez-le-feu qui tenait en grande partie depuis janvier.
L’armée israélienne a déclaré que ses opérations étendaient le contrôle d’Israël sur le corridor de Netzarim, qui traverse Gaza, et constituaient une manœuvre « ciblée » visant à créer une zone tampon partielle entre le nord et le sud de l’enclave.
Le groupe militant palestinien Hamas affirme que l’opération terrestre et l’incursion dans le corridor de Netzarim constituaient une « nouvelle et dangereuse violation » de l’accord de cessez-le-feu conclu il y a deux mois. Malgré cela, le groupe a réaffirmé son engagement envers l’accord et appelé les médiateurs à « assumer leurs responsabilités » dans un communiqué.
Les Nations unies ont annoncé qu’une frappe avait tué un membre du personnel étranger et blessé cinq travailleurs sur un site de l’ONU dans le centre de la ville de Gaza mercredi. Le ministère de la Santé de Gaza a attribué la frappe à Israël, mais Israël a démenti, affirmant qu’elle avait touché un site du Hamas où il avait détecté des préparatifs de tirs vers le territoire israélien.
Jorge Moreira da Silva, directeur exécutif du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets, a déclaré : « Israël savait qu’il s’agissait d’un bâtiment de l’ONU, que des personnes y vivaient, y séjournaient et y travaillaient. C’est un complexe. C’est un lieu très connu ».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé une enquête approfondie et condamné toutes les attaques contre le personnel de l’ONU. Dans un communiqué, il a déclaré que cette frappe portait à au moins 280 le nombre de collègues de l’ONU tués à Gaza depuis le 7 octobre 2023.