Le Fonds monétaire international (FMI) a autorisé le Maroc à retirer 496 millions de dollars au titre de son Mécanisme de flexibilité et de durabilité (MSD), portant les décaissements en la matière à 1,24 milliard de dollars.
Cette annonce faite mardi 18 mars 2025 intervient après que le Conseil d’administration du FMI a achevé lundi 17 mars la troisième revue de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), approuvé en septembre 2023.
Le Fonds offre flexibilité et durabilité sous la forme d’un financement à long terme et abordable pour relever les défis à long terme, notamment le changement climatique.
Le déficit du compte courant s’est quelque peu creusé, tandis que le taux de chômage est resté élevé, autour de 13 %, reflétant principalement l’impact des pertes d’emplois dans le secteur agricole.
La croissance du PIB devrait s’accélérer pour atteindre environ 3,7 % au cours des prochaines années, soutenue par une série de nouveaux projets d’infrastructures et la mise en œuvre continue du programme de réformes structurelles.
L’inflation a encore ralenti en 2024, ce qui a incité Bank Al-Maghrib (la Banque centrale) à réduire ses taux d’intérêt à trois reprises, en juin, décembre 2024 et mars de cette année.
Croissance 2025
Dans le même ordre d’idées, la Banque centrale marocaine a prédit que le produit intérieur brut (PIB) du pays augmenterait de 3,9% cette année. En effet, lors d’une conférence de presse à Rabat, son gouverneur, Abdellatif Jouahri, a déclaré que la croissance du produit intérieur brut du pays devrait atteindre 3,9 % en 2025, puis 4,2 % l’année suivante.
Il a ajouté que les prévisions de croissance de l’économie locale sont tirées par la croissance agricole, qui reste dépendante des conditions climatiques, et par les secteurs non agricoles, qui connaîtront une croissance de 4,2 %.
Il s’attend à ce que le déficit budgétaire diminue à 3,9 % du PIB cette année et à 3,6 % en 2026.
Les chiffres de la Banque centrale du Maroc interviennent alors que le projet de budget général du Maroc prévoit une croissance économique de 4,6 % l’année prochaine, avec une inflation d’environ 2 %. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) avait prévu une croissance de 3,8 % en janvier.