Près de 12 millions de dinars ont été saisis sur des comptes bancaires d’entreprises gérant des applications de transport via des taxis individuels, dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent et évasion fiscale. Ces sociétés, opérant sans licences légales, utilisaient de faux permis et transféraient d’importantes sommes à l’étranger via des comptes non autorisés, selon l’administration de la Garde nationale.
Faouzi Khbouchi, secrétaire général du Syndicat tunisien des taxis individuels, a révélé que ces sociétés bénéficiaient de la « protection de mains invisibles et de personnes influentes ». Il a déclaré sur « Sabah El Ward » (Jawhara FM) avoir déposé une plainte dès 2022. Tout en soulignant au passage que les fonds saisis ne représentent qu’une infime partie des sommes en jeu, une majorité ayant été transférée à l’étranger.
Deux entreprises étrangères toujours actives
Khbouchi a précisé que seulement deux entreprises étrangères opèrent désormais dans ce secteur, contre quatre auparavant, et appelle à soutenir les applications tunisiennes locales.
Enquête et mesures judiciaires
Pour rappel, sous la supervision du Pôle judiciaire économique, la Garde nationale a identifié ces fraudes, fermé les sièges sociaux des entreprises concernées et les a radiées du registre national. Les recherches se poursuivent pour identifier d’autres sociétés similaires, a confirmé le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli.
Alors quelles têtes vont tomber? Etant donné que des personnes haut placées étaient au courant de cette arnaque depuis deux ans.