L’Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées mercredi 26 mars de ne pas respecter une trêve sur les frappes énergétiques négociée par les Etats-Unis. L’Union européenne estimant de son côté qu’elle ne remplirait pas les conditions posées par la Russie pour un cessez-le-feu prévu en mer Noire.
Les États-Unis ont annoncé mardi des accords séparés avec l’Ukraine et la Russie pour suspendre leurs frappes en mer Noire et contre leurs installations énergétiques respectives, mais la rhétorique de Moscou et de Kiev suggère qu’ils restent très éloignés.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que les États-Unis avaient assuré à Kiev que les accords étaient effectifs dès leur annonce. Le Kremlin a toutefois affirmé que l’accord sur la mer Noire n’entrerait en vigueur qu’une fois la banque d’État russe sanctionnée serait reconnectée au système de paiement international. Or, l’Europe a affirmé que cela n’interviendrait qu’après le retrait russe d’Ukraine.
Sur le papier, les accords constituent une étape tangible vers un cessez-le-feu après le lancement par la Russie de son invasion en février 2022. Laquelle déclenchait le plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, qui fait rage sur une ligne de front de 1 000 km.
Sous la direction de Donald Trump, qui souhaite une paix rapide, les États-Unis ont publié mardi deux déclarations conjointes distinctes avec Moscou et Kiev décrivant les accords, mais aucun des deux documents n’a établi de calendrier clair pour leur mise en œuvre.