Non, vous ne rêvez pas, le Cuba est en passe de devenir la contrée du roi dollar. Et ce avec la bénédiction du gouvernement du Premier ministre Manuel Marrero.
Selon la chaîne de télévision BFM Business, l’Etat cubain vient d’“ouvrir des supermarchés qui n’acceptent que les dollars“ – américains bien entendu. Et ce dans l’espoir de “récupérer les devises qui circulent de manière informelle dans le pays“ et renflouer ainsi ses caisses, désespérément vides“. Ce qui pourrait accentuer les inégalités sociales. Certainement, Fidel Castro est en train de se retourner dans sa tombe.
A rappeler que cette décision a été prise en décembre 2024. Marrero avait expliqué qu’il s’agit d’un « processus nécessaire pour que l’État puisse récupérer les devises qui circulent de manière illégale dans le pays et alimentent un marché des changes parallèle“. La grande nouveauté de ces magasins est d’accepter des dollars en espèces, ce qui n’était plus le cas à Cuba depuis une vingtaine d’années, plus exactement depuis 2004.
Il faut dire que, depuis 2020, Cuba, “île communiste“ comme l’a voulu Castro, est soumis à un renforcement de l’embargo économique américain, et souffre, de ce fait, “d’un manque cruel de liquidités et veut ainsi capter les dollars que des Cubains reçoivent de leurs familles à l’étranger, deuxième source de devises du pays“, souligne notre source.
BFM rappelle que “le MLC est une monnaie électronique créée en 2019 par le gouvernement quand il a commencé à dollariser le commerce de détail, mais qui a perdu depuis beaucoup de sa valeur“.
Certes, ces supermarchés ne seront accessibles que pour une poignée de Cubains, mais au moins on y trouve tout…Alors que dans les magasins classiques étatiques – où on ne paie qu’avec le MLC -, les Cubains les ont surnommés les “les magasins des pauvres“ contre ceux où on ne paie qu’en dollars surnommés eux “magasins des riches“.
Cependant, « le problème principal de la dollarisation, c’est qu’elle est partielle, car seules les dépenses de consommation de la population, dont des produits de première nécessité, ont été dollarisées. Mais pas les revenus », regrette l’économiste cubain Mauricio de Miranda. « Cela entraîne nécessairement l’exclusion des personnes qui n’ont pas la possibilité d’avoir des dollars ».
Tout ceci montre les ravages de plus de 70 ans de communisme qui, au lieu de créer l’égalité entre les Cubains, n’a fait que créer et amplifier les inégalités. A l’instar du reste de ce qui était le lot dans les pays sous le joug soviétique.
Dommage !