Dimanche 6 avril 2025, lors de sa visite à Monastir, le président de la République, Kaïs Saïed, a dénoncé « les dysfonctionnements de l’administration tunisienne », laquelle administration qu’il juge entravée par des « textes taillés sur mesure » à même de servir de prétexte à la persécution des citoyens.
En marge de la commémoration du 25e anniversaire de la mort de Habib Bourguiba, le chef de l’État a fustigé les obstacles bureaucratiques et la corruption, affirmant que de « nombreux diplômés tunisiens, pourtant compétents et innovants, se heurtent à un système rigide ».
Selon le président de la République, près de 80 000 requêtes concernant les conditions des travailleurs avaient été adressées à la présidence de la République, soulignant l’impact négatif de ces blocages sur la croissance économique.
Il a pointé du doigt les « mauvais choix » en matière d’éducation, sources d’un chômage massif, rendant toutefois hommage aux responsables de l’époque post-indépendance : « bien que détenteur d’un simple certificat d’études primaires, ceux-ci ont su bâtir l’État tunisien grâce à leur esprit combatif », a-t-il affirmé.
Le chef de l’Etat a insisté sur l’urgence d’agir rapidement pour servir le peuple et protéger la Tunisie, affirmant que le pays possède toutes les potentialités nécessaires pour créer des richesses et établir la justice sociale.
Il a également souligné le rôle crucial de médias libres, véritables porte-voix de la volonté populaire. « Les médias en Tunisie sont libres, et nous ne sommes pas les gardiens de la pensée. Mais nous voulons des médias libres, qui expriment la volonté du peuple tunisien », a-t-il lancé.
Avec TAP