L’économiste Ridha Chkoundali a tiré la sonnette d’alarme dans une publication virale sur Facebook, dénonçant les effets dévastateurs de la décision des banques de geler les prêts immobiliers de plus de 15 ans. Selon son analyse, cette mesure risque d' »asphyxier définitivement ce qui reste du secteur du logement en Tunisie ».
Chkoundali identifie clairement le responsable de cette crise : « Le véritable coupable, c’est l’article 412 qui impose aux banques de diviser par deux leurs taux d’intérêt après seulement trois ans de crédit ». Une disposition légale qui, selon lui, « transforme les prêts longs en poison pour les établissements financiers ». L’universitaire explique que « les banques, déjà essoufflées par le financement de la dette publique, voient dans ces prêts immobiliers un risque insupportable pour leurs marges ».
Des conséquences sociales alarmantes
Le ton se fait particulièrement grave lorsqu’il évoque les répercussions sociales : « Des milliers de familles tunisiennes vont se retrouver définitivement exclues de l’accès à la propriété ». Et d’ajouter : « Quand le crédit meurt, c’est tout le rêve du logement décent qui s’écroule pour la classe moyenne ».
Une solution urgente
Chkoundali appelle à une action immédiate : « Il faut revoir d’urgence la politique monétaire et modifier la loi de la BCT« . Son message est clair : « Soit on agit maintenant, soit nous ferons face à un effondrement total du secteur immobilier dans les trois prochaines années ».
Un avertissement sans concession
L’économiste conclut par une mise en garde choc : « Si l’État ne prend pas ses responsabilités, nous assisterons à la mort programmée de tout un pan de notre économie, avec à la clé des milliers d’emplois perdus et une crise sociale sans précédent ».