Une quarantaine de policiers ont été blessés, dont deux grièvement atteints, hier dimanche, dans des affrontements avec des manifestants hostiles à l’exploitation du gaz de schiste à In-Salah, dans le Sahara algérien.
Les protestataires, à majorité des jeunes, ont incendié le siège de la sous-préfecture d’In-Salah , une partie d’un dortoir des forces de l’ordre et un camion de la police ; avant que les forces de l’ordre ne réussissent à maîtriser la situation et à instaurer le calme dans la ville.
Rappelons que les manifestations anti-gaz de schiste se sont multipliées dans les villes du Sahara algérien depuis que le géant pétrolier, la Sonatrach, a annoncé à la fin de l’année 2014, avoir effectué avec succès son premier forage pilote dans la région d’In-Salah, dans le Sahara algérien.
Rebelote, la Sonatrach a annoncé au début du mois de février que ses forages exploratoires de gaz de schiste par fracturation hydraulique continueraient en dépit de l’hostilité grandissante des populations vivant près des gisements ; une déclaration qui a mis le feu aux poudres à In-Salah, la ville la plus proche des lieux de forage.
Selon des études internationales, l’Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales récupérables de gaz de schiste, après les Etats-Unis, la Chine et l’Argentine.