A Jendouba, les habitants de la région appellent à la grève générale depuis lundi 2 mars pour protester contre l’absence de développement régional qui affecte la ville. Deux jours de suite, les habitants ont tenu un sit-in, devant le siège du gouvernorat. Parmis leurs revendications, les habitants souhaitent faire bouger les choses, à savoir la démission du gouverneur. Une bonne majorité des citoyens ne cachent pas leur déception, car selon eux, le responsable en premier à blâmer, n’est autre que le gouverneur Néjib Khabouchi.
Ce mouvement de grève sonne comme une claque au gouvernement et en particulier le gouverneur suite aux revendications des familles victimes des inondations à Sidi Ismail et Bousalem, qui revendiquent une solution pour les inondations que connaît la ville.
En réponse, la députée de l’ARP Myriam Boujbel concernant ces familles a signalé que : “Bon nombre d’entre elles avaient construit leurs maisons illégalement et sans autorisation préalable dans des zones inondables. L’Etat leur a construit des logements sociaux sur un autre terrain, viable celui là. Ils y ont déménagé … très peu de temps après, ils ont vendu leurs nouvelles maisons, encaissé l’argent et sont revenus s’installer dans leurs anciens logements.”
Les inondations : moins meurtrières qu’auparavant
Selon des statistiques fournies par la protection civile, les inondations qui affectent irrégulièrement toutes les régions du pays sont de moins en moins meurtrières. Ces statistiques sont édifiantes à ce sujet.
Les crues les plus meurtrières ont eu lieu en 1969, au nord et au centre du pays. Elles ont fait 500 morts. Elles sont talonnées par celles de 1973 à Gafsa, Sidi Bouzid et Meknassy (100 morts). Les crues de 1982 à Sfax ont fait 68 morts, suivies des inondations de 1990 à Sidi Bouzid, Gafsa, Kairouan, Jeffara (60 morts), celles de 1962 à Gabès, Nefta et Tozeur (52 morts) et enfin les crues qui ont eu lieu à Tataouine en 1995 (20 morts).