A l’issue d’une réunion d’urgence tenue hier, mardi 10 mars 2015, au siège du parti, le Comité constituant du parti Nidaa Tounes a appelé à la tenue du premier congrès du parti dans un délai ne dépassant pas le mois de juin prochain, afin de mettre en œuvre le changement organisationnel et démocratique des institutions du parti. L’instance précise qu’aucun changement n’a été opéré dans sa composition actuelle.
Dans un communiqué rendu public, le Comité constituant annonce que la décision de reporter les élections du bureau politique était motivée par le souci de donner les meilleures conditions organisationnelles pour le déroulement des élections.
L’instance constitutionnelle appelle à la tenue d’un Conseil national du parti les 18 et 19 avril pour déterminer une feuille de route détaillée concernant la tenue du congrès et la formation des commissions chargées de superviser l’organisation matérielle et de suivre l’activité gouvernementale .
D’autre part, le communiqué rappelle que les appels à la réunion des instances du parti en dehors du cadre juridique sont « illégaux » et dénonce les déclarations « irresponsables » de plusieurs leaders du parti dans les médias qui ont porté atteinte à l’image du parti et à ses réalisations.
Notons que le comité constituant composé du vice-président du parti, Mohamed Ennaceur et 12 de ses membres, a décidé d’organiser les élections du bureau politique le 22 mars prochain ; un bureau qui sera formé des membres du Comité constituant en plus de huit députés du bloc parlementaire et de huit membres du bureau exécutif.
Invité à se prononcer sur les conflits internes qui déchirent l’unité du parti, Mohamed Ennaceur, vice-président de Nidaa Tounes, a d’abord tenu à rappeler que le comité constituant est et demeure « l’unique organe légitime du parti ». « Les derniers problèmes de Nidaa Tounes ne concernent pas un différend autour des principes ou du projet du parti. Il s’agit uniquement d’une compétition dans laquelle chacun a essayé de se positionner au sein du parti », a-t-il expliqué.
Toutefois, certaines déclarations, déplore le vice-président de Nidaa Tounes, ont dépassé les limites de « la correction ».