Dans une interview accordée à leconomistemaghrebin.com, Adnène Hajji revient sur sa dernière déclaration -lors de la session plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) du lundi 2 février 2015 – dans laquelle il a accusé le gouverneur de Gafsa, Mustapha Ben Moussa, d’avoir falsifié le document relatif aux résultats du concours des sociétés de l’environnement. Le député indépendant de l’ARP renouvelle son appel à la démission du gouverneur de Gafsa et à la soumission de ce dossier à la justice.
Notre interlocuteur commence par préciser : «C’est un menteur! Ce gouverneur dit que la liste relative aux résultats du concours des sociétés de l’environnement a été publiée après la validation du ministère de l’Emploi et avec les mêmes noms. Nous avons contacté le ministère concerné et nous avons constaté le contraire : au moins 38 personnes ont été victimes d’une falsification. » Et il poursuit en expliquant que : « La liste a été falsifiée pour satisfaire « des proches » ou « des amis » avec une indifférence totale vis-à-vis des gens qui avaient le droit d’être admis dans ce concours. Je l’ai dit et je le répète : Si le gouverneur actuel de Gafsa ne comprend pas notre appel à sa démission, « nous » viendrons bientôt le lui faire comprendre.»
Le « lion » du bassin minier de Gafsa n’hésite pas aussi à accuser Mustapha Ben Moussa de corruption en disant: « Le gouverneur de Gafsa m’a demandé auparavant de participer à la falsification des listes des recrutés de la CPG et j’ai refusé catégoriquement – en présence de témoins-, et voilà qu’il m’accuse maintenant de vouloir semer la zizanie et de menacer la paix sociale dans la région ! Cet homme n’a plus le droit d’occuper son poste actuel et il doit être traîné devant la justice le plus vite possible pour corruption et falsification. »
Adnène Hajji finit par insister sur trois points fondamentaux concernant cette affaire : « Ce que nous demandons et revendiquons c’est la démission de ce gouverneur, le transfert de ce dossier devant la justice ainsi que la régularisation de la situation des candidats qui ont été refusés à tort suite à cette falsification. »