Une journée historique celle que les Tunisiens ont vécue hier, dimanche 29 mars : des milliers de Tunisiens étaient tous réunis pour participer à la grande marche « Le Monde est Bardo« . leconomistemaghrebin.com a interviewé des participants à la marche d’hier. Témoignages…
“Nous sommes tous contre le terrorisme, vive la Tunisie et que Dieu la préserve pareil à nos soldats!”, a exprimé une manifestante, venue spécialement de Bizerte.
D’autres qui se sentent émus, tel Ezzedine, un jeune tunisien déclarant que ce n’est pas cela l’islam que les terroristes prétendent défendre. “Nous serons tous unis main dans la main », a-t-il dit.
Pour Philippe Ducloux, Conseiller à la ville de Paris : C’est déjà un message de rassemblement pour la paix, d’unité. Quel que soit le pays, la Tunisie ou la France, nous devons faire face à l’obscurantisme et à la barbarie. Ce qui fait que dans certains pays la démocratie recule ». Et de continuer : »J’étais présent au Forum Social Mondial 2015 et je suis resté pour être là aujourd’hui tout d’abord parce que je me sentais concerné; mais aussi pour être avec ceux ou celles qui veulent défendre la démocratie dans le monde qui est menacée comme on le voit d’ailleurs à travers les attentats qui se multiplient ».
« Vive la sécurité, vive la patrie » a scandé Nawel, qui participe pour la première fois de sa vie à ce genre d’événements et cela lui tenait à cœur, elle voulait être présente. » Les terroristes veulent nous faire revenir à l’âge de pierre, cela n’a jamais été ainsi l’Islam », réagit-elle; ajoutant que la Tunisie n’a jamais connu dans son histoire le mot « terrorisme ».
Une franco-tunisienne, Française mariée à un tunisien depuis plus de cinquante ans (53 ans) raconte : « Je voudrais que la Tunisie redevienne comme elle était avant, celle que j’ai aimé. Je ne la reconnais plus avec les salafistes et compagnie, tout le monde vise la Tunisie, on doit être un exemple et on l’est, grâce aux jeunes ».
« La Tunisie est toujours restée une terre d’accueil, une Tunisie libre de tout complexe et qui a toujours accueilli les étrangers. Il n’y a jamais eu de différences entre les religions, on n’a jamais demandé sa confession à quiconque », a indiqué Zeineb.
« Nous sommes venus parce que nous trouvons que c’est important de participer à la marche contre le terrorisme, nous ne sommes pas venus ici pour marquer une présence, ceci nous concerne directement après l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo », a déclaré Michel, un jeune français. Vers la fin de la marche, il a conclu : « La démocratie peut combattre le terrorisme si elle est bien gérée ».