Ils voulaient nous faire peur, nous terroriser, nous diviser et isoler le pays. Ils ont pris pour cible le musée du Bardo et la l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), autant dire notre histoire, notre mémoire collective et le coeur même du pouvoir. Ils voulaient briser notre résistance et asphyxier l’économie tunisienne en ciblant ce qu’ils pensaient être son talon d’Achille : le tourisme et l’investissement extérieur. 23 touristes et deux de nos concitoyens étaient tombés sous le feu aveugle, victimes de leur lâcheté et leur barbarie.
Les terroristes avaient à ce point peur de la démocratie qu’ils avaient perdu le sens de l’humain. Au Bardo, ils avaient signé leur arrêt de mort. Ils ont réussi à ressouder le pays comme il ne l’a jamais été. Désormais, les Tunisiens, qui ne sont jamais aussi généreux, aussi courageux que dans l’adversité, se sont dressés à l’unisson contre la bête immonde. La riposte des forces de sécurité, plébiscitées par l’ensemble de la population, a été foudroyante. Aujourd’hui, la peur est dans le camp des apôtres de la mort. Leur acte de barbarie dans ce lieu culte de notre histoire plus d’une fois millénaire, nous a valu un élan de solidarité et de sympathie internationales au-delà même de notre espérance.
L’impressionnante marche victorieuse du dimanche contre le terrorisme, en présence d’une pléiade de chefs d’Etat et de gouvernement de pays frères et amis, prouve à quel point la Tunisie peut compter tout autant sur ses propres fils que sur le soutien indéfectible de la communauté internationale. Leur présence à Tunis ne laisse aucun doute sur leur détermination à nous aider à éradiquer le terrorisme. Ils voulaient frapper durement le tourisme et l’investissement.
A l’évidence, ils n’y sont pas parvenus. L’attitude des Tunisiens, responsables en tête, a été exemplaire. Les offi ciels ont réussi, en édifi ant en un temps record un mémorial à la mémoire des victimes, à faire du Bardo une nouvelle Mecque du tourisme mondial. Un lieu de pèlerinage comme les Djihadistes ne sauraient l’imaginer, pour y déposer des gerbes de fl eurs à la mémoire des visiteurs tombés sur le champ d’honneur de la démocratie tunisienne.
Comme Jean Rostand disait : Si on doit emboîter le pas aux imbeciles , il faut mieux les précéder. Je suis persuadé que les Tunisiens sauront se défendre contre ces psychopathes ! Quand ils s’y mettent , il y va de ce qui est le plus Cher pour eux , la Tunisie