Après plus de cinq semaines de fermeture à cause d’un sit-in des travailleurs de la société d’environnement, le DG de la société Petrofac à Kerkennah, Imed Darouiche a affirmé sur les ondes d’une radio locale qu’en 2011, la société a été contrainte par les autorités tunisiennes de payer une subvention annuelle de 600 000 dinars pour alimenter un fonds d’aides aux diplômés chômeurs ; laquelle subvention a été augmentée en 2012 pour atteindre 880. 000 dinars.
Or, la même année, a précisé M.Darouiche, Petrofac a reçu des plaintes de la part des habitants de Kerkennah concernant l’utilité de cette subvention. Après vérification, il s’est avéré que les 880 mille dinars étaient utilisés par l’Etat tunisien pour payer des salaires à des personnes qui travaillent dans des institutions publiques et d’autres qui ont des domaines et reçoivent des salaires sans jamais travailler: « cette catégorie de bénéficiaires s’accapare la moitié des subventions », a-t-il ajouté.
« Nous refusons de payer les salaires des fonctionnaires à la place de l’Etat tunisien ou de payer des gens qui ne travaillent pas. Les subventions sont censées sortir les gens de la misère et les aider à entreprendre et non pas à encourager l’oisiveté… il y a un problème réel de gouvernance », s’est écrié le DG de Petrofac, qui affirme avoir alerté les autorités depuis 2013.
Rappelons que la société basée à Kerkennah est fermée depuis 33 jours à cause d’un sit-in des ouvriers de l’environnement qui réclament d’être intégrés dans la société. Le DG de Petrofac affirme que les pertes accumulées dépassent les 20 millions de dinars et que, en dépit de ces pertes, la société sera prête à payer les 880 mille dinars annuels si l’Etat tunisien opère un changement dans la gestion des fonds.