Organisé par l’association culturelle des collines, l’édition 2015 de la fête des bergers se tiendra les 25 et 26 avril dans les montagnes de Semmama à Kasserine. A travers ce festival, les festivaliers auront la possibilité de partager des moments de convivialité avec les habitants de la campagne et de découvrir leur quotidien et leur culture.
Au programme de l’événement, une soirée musicale animée par le duo engagé Amel Hamrouni et Khemayès Bahri, suivi du groupe Les Voix de Semmama qui interprèteront des chants traditionnels de la région.
La journée du dimanche sera consacrée à la découverte du métier de berger. La fête se terminera le dimanche 26 par un atelier de tissage du tapis traditionnel « mergoum » en présence des étudiants et professeurs de l’Institut des Arts et Métiers de Kasserine.
Contacté par leconomistemaghrebin.com, Adnen Helali, président de l’association, a estimé que cet événement constitue un projet de lutte culturel d’autant plus qu’il se tient dans une zone périlleuse. Dans le même contexte, il a affirmé que plusieurs journaliste étrangers ont confirmé leur présence pour assurer la couverture médiatique de l’événement bien que leurs ambassades les ait mis en garde contre les risques élevés des déplacements en zone militaire : « Plusieurs médias étrangers ont véhiculé une belle image loin du sang et du terrorisme en Tunisie », indique-t-il.
Répondant à notre question sur les risques d’attaques terroristes, notre interlocuteur a estimé que ce n’est pas une raison pour reporter ou annuler ce festival : « Bien au contraire c’est une occasion pour multiplier les actions étant donné que la culture est une forme de lutte et de résistance ». De même, Adnen Helali a fait remarquer que le phénomène de l’exode rural déploie ses ailes dans les montages et que le nombre des troupeaux connaît une certaine baisse suite aux menaces terroristes.