Un composé naturel pour prévenir certains cancers, sans effets secondaires, c’est la nouvelle découverte réalisée par une équipe de chercheurs américains. La « green chemoprevention » un principe thérapeutique basé sur l’administration d’un extrait de pousse de brocoli, qui serait en mesure de réduire le risque de survenue et de récidive des tumeurs survenant dans la sphère ORL.
Ce sont les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’Université de Pittsburgh, montrant l’efficacité d’un composé chimique, le sulforaphane présent dans le brocoli, le chou et le cresson, qui agit contre les carcinogènes environnementaux responsables de certains cancers de la tête et du cou.
Les preuves de l’efficacité du sulforaphane par ses propriétés antioxydantes, ont été obtenues par le biais d’une expérience sur des souris prédisposées au cancer de la bouche. L’administration d’extraits contenant du sulforaphane a permit une réduction de la survenue des tumeurs en questions.
De même que chez un groupe de volontaire en bonne santé, l’extrait de brocoli a été bien toléré, de même que des modifications de la muqueuse buccale en faveur d’une action protectrice de la molécule ont été observées.
« Les résultats encourageant dans la prévention des cancers oraux chez la souris grâce au sulforaphane, soulèvent l’espoir que ce composé puisse être utilisé à l’avenir, dans la prévention des cancers ORL chez les humains, chroniquement exposés à des polluants environnementaux et à des substances cancérigènes », a déclaré le Dr. Johnson, co-auteur de l’étude.
Devant des résultats aussi prometteurs, un essai clinique sur 40 humains traités pour cancer ORL sera réalisé dans un proche avenir.
Par ailleurs, deux autres études réalisées auparavant, une chinoise et une autre américaine de l’Université de l’Illinois, ont documenté les effets anti cancérigène de ce composé.
Le Dr. Bauman, codirectrice de l’UPMC Head and Neck Cancer Center of Excellence et coauteur de l’étude affirme à cet effet : « La green chemoprevention est moins coûteuse, nécessite moins de validation scientifique qu’un produit pharmaceutique traditionnel et peut être plus facilement développée dans les pays en développement ».
Cette tendance à la médication « light » se confirmera-t-elle avec la mise au point d’autres composés naturels dans le traitement de pathologies lourdes, telles que le cancer? Des études et découvertes ultérieures apporteront une réponse à cette question.