Un geste répété chaque année depuis le 14 janvier où la mobilisation à l’avenue Habib Bourguiba bat son plein, entre les banderoles et les slogans. Telle est l’ambiance du 1er mai. Cette année, les slogans sont les mêmes: continuer à lutter pour ses revendications, le pouvoir d’achat qui ne cesse de se détériorer, la cherté de la vie, entre autres.
Quant aux syndicats, le 1er Mai étant jour de fête par excellence, , ils ont défilé côte à côte vers 10 heures du matin de la place de l’Ugtt en direction de l’avenue Habib Bourguiba, comme de coutume. Mais le rassemblement s’est tenu uniquement à la place Mohamed-Ali.
Deux heures plus tard, vers 12h, une cérémonie a eu lieu au Palais des congrès en présence des trois présidents, le Président de la République, le chef du Gouvernement, le président de l’ARP, le secrétaire général de l’UGTT, la présidente de l’Utica.
“Nous sommes encore loin de réaliser la société que nous voulons, une société avec des droits et libertés malgré les défis que nous avons relevés. La Tunisie a perdu le sens de la valeur du travail”, a déclaré Houcine Abbassi lors de la cérémonie.
De son côté, Wided Bouchamaoui a renchéri :“ Notre pays a besoin de nous, en termes de productivité, d’investissments, entre autres. Pour construire une nouvelle Tunisie, il faudrait qu’il y ait davantage de prise de conscience et qu’on arrête de diaboliser les hommes d’affaires”.
Le ton est monté entre l’Utica et l’UGTT ! Rencontré à cette occasion, Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l’UGTT pour le secteur privé, a déclaré : “ l’UGTT a publié un communiqué à cet égard, nous avons demandé à l’Utica d’entamer les négociations salariales et au niveau de l’avancement. Cela dit, ce n’est pas une nouveauté de rappeler que le secteur privé est le premier pilier productif et pourtant nous constatons que les salaires dans ce secteur n’ont pas évolué depuis 2013”.
Et de poursuivre :” la chose qui nous surprend de la part de Khalil Ghariani, membre de l’Utica, lorsqu’il a indiqué clairement qu’il n’y aura aucune négociation entre les deux parties ».