A l’occasion du 17 ème Forum économique de l’Economiste Maghrébin, le représentant en Tunisie et Libye de la Fondation Friederich Naumann, Ralf Erbel, évoque la situation économique de la Tunisie. Il estime qu’un retour de la croissance économique est nécessaire.
Que pensez-vous de la situation économique actuelle en Tunisie ?
Ralf Erbel : Je pense que les Tunisiens ont réussi leur transition politique d’une manière qui a vraiment attiré le respect et l’admiration du monde entier, mais la situation économique a été la plus difficile.
leconomistemaghrebin.com : Selon vous, en tant qu’analyste, quelle serait la priorité pour dynamiser le secteur économique, après la priorité donnée à un moment au processus politique après le 14 janvier ?
La priorité après 2011 était la stabilité sociale et un processus politique dynamique. En effet, l’économie a été un certain temps ignorée pendant cette phase. Je pense que la Tunisie a bel et bien réussi sa transition politique. Maintenant avec le nouveau gouvernement, il faudrait que cette année soit dédiée à l’économie tunisienne, une année où les Tunisiens investissent dans leur économie, pour soutenir les différents secteurs économiques. Une année au cours de laquelle on donne l’opportunité aux jeunes Tunisiens à l’accès à l’employabilité. Il faut créer des postes d’emploi, parce que sans développement et sans croissance économique, la transition politique ne peut pas réussir sur le long terme.
– Comment voyez-vous l’avenir de la Tunisie dans cinq ans ?
Je pense que les Tunisiens doivent trouver des secteurs où il y a une valeur ajoutée. La Tunisie a une population qui est très éduquée. Il y a un grand potentiel, pas seulement dans le secteur du tourisme, mais aussi dans l’agriculture, l’industrie manufacturière, il y a des atouts qu’il faut juste valoriser.
– A l’issue de ce forum, que retiendriez-vous, en un mot ou en une phrase qui vous a interpellé ?
Je pense, en ce qui concerne ce matin, que la phrase clé était celle prononcée lors de l’intervention du ministre des Finances Slim Chaker, quand il a dit : “ Il est temps pour les Tunisiens d’investir dans leur pays”. Et c’est aussi le moment de montrer de la solidarité envers la Tunisie. Et nous sommes là pour partager cette solidarité.