« Le recours de la Tunisie au financement extérieur: nécessité et limites », tel était le thème du 17ème Forum de l’Economiste Maghrébin, tenu hier à Tunis.
Y a pris part, Néjib Zerouali, ambassadeur du Maroc en Tunisie. Il nous a déclaré que comme l’a annoncé le ministre tunisien des Finances, depuis la Révolution, la Tunisie a enregistré une hausse de 58% de la dette, passant de 26 milliards de dinars en 2010 à 41 milliards de dinars en 2014. Mais il y a d’autres pays, même européens, qui ont dépassé ce taux d’endettement, comme la France qui a atteint 105% d’endettement.
Il a, dans ce sens, affirmé que la dette ne constitue pas un véritable handicap dans la mesure où elle est un levier au développement, devant être utilisé pour permettre un retour sur investissement. Pour ce faire, les partenaires étrangers de la Tunisie doivent l’accompagner dans cette phase de convalescence avec une conditionnalité spécifique.
Du coté des autorités tunisiennes concernées, elles doivent réinstaller tout le système de gouvernance et réfléchir au schéma d’exploitation des dettes, a assuré M. Zerouali, ajoutant que la construction du Maghreb s’avère intéressante.
D’autre part, l’ambassadeur a indiqué que comparé à la Tunisie, le Maroc a atteint environ le même taux d’endettement. Mais il a su utiliser ses dettes, en engageant un chantier de réformes. Le Maroc a ainsi exploité ses dettes dans des projets structurels, avec un rééquilibrage de ses régions permettant le développement du pays.
En conclusion, Néjib Zerouali a estimé qu’après la réussite de la transition politique, la Tunisie est capable de se reconstruire et d’achever sa transition économique avec succès.