L’activiste de gauche Taieb Laâguili avait, d’un côté, accusé Ennahdha d’avoir permis au Libyen Abdelhakim Belhaj d’entrer en Tunisie secrètement accusant celui-ci d’être impliqué dans l’assassinat de Chokri Belaïd, et d’un autre côté, il a accusé les autorités, et particulièrement le ministre de l’Intérieur de l’époque Ali Laârayedh, de complicité dans l’assassinat de Mohamed Brahmi.
Le mouvement Ennahdha ayant porté plainte pour «diffamation, diffusion de fausses informations et incitation à la violence à travers un outil de communication», le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis a convoqué alors le militant des droits de l’Homme, Taïeb Laâguili, pour répondre de ces chefs d’inculpation le 26 mai 2015.
«J’ai reçu une convocation pour comparaître, le 26 mai, devant le juge d’instruction du deuxième bureau au Tribunal de première instance de Tunis en tant qu’accusé dans le procès intenté contre moi en 2013 par le mouvement», a indiqué, ce samedi 23 mai 2015, dans une déclaration accordée aux médias.
Il a précisé qu’il est accusé « d’incitation, par le biais des discours à travers des médias audiovisuels et électroniques, au meurtre et à l’agression corporelle ainsi que de diffusion de fausses informations de nature à perturber l’ordre public selon les dispositions de l’article 32 du Code pénal et des articles 50, 51 et 54 du décret 115 en date du 2 novembre 2011. »
Pour conclure, Taieb Laâguili a rappelé qu’il avait été entendu, auparavant, à deux reprises dans le cadre de la même affaire, par la deuxième brigade centrale d’investigations relevant de la Garde nationale d’El Aouina.