En dépit de l’enquête menée par le FBI– qui porte sur plus de vingt ans de football et l’attribution d’au moins quatre Coupes du monde- et l’arrestation hier, de six dirigeants de la FIFA à Zurich, l’élection pour la présidence de l’instance mondiale ( FIFA ) a été maintenue, malgré la requête de l’UEFA.
Notre confrère Le Figaro rapporte que, dans un document publié dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 mai 2015, la justice américaine a détaillé les motifs d’accusation portés contre neuf membres de la Fifa, dont l’actuel président de la CONCACAF Jeffrey Webb et de nombreux dirigeants du football sud-américain, ainsi que cinq responsables du marketing entourant l’institution. Le chiffre de 150 millions de dollars de pots-de-vin a été avancé, alors que 47 chefs d’accusation ont été prononcés, dont ceux de corruption, fraude et blanchiment d’argent.
Toujours selon Le Figaro, la ministre de la Justice américaine, Loretta Lynch, a déclaré : « On parle là d’une instance où la corruption est endémique, où ce système est devenu une culture. Les faits portent sur au moins deux générations d’officiels du football et ce qui leur est reproché est très grave. Le fonctionnement que l’on a découvert est semblable à celui d’une organisation criminelle ».
Le rôle de Chuck Blazer, ancien membre de la Fédération internationale de football et de la fédération américaine, a également été mis en lumière. Il serait la taupe centrale du scandale, selon plusieurs médias américains dont le New York Times.
La ministre Loretta Lynch a affirmé que l’enquête n’était qu’à son début : « On a constaté la création de sociétés écrans, de faux contrats de consultation, de la contrebande… C’est un dossier de 464 pages ahurissantes ».