La « Coalition civile pour les réformes du système éducatif », tel était le thème de la conférence de presse organisée par un grand nombre d’associations aujourd’hui à Tunis. Plus de 200 associations ont rejoint cette coalition, a indiqué le coordinateur Msadek el Jlidi.
Selon lui, l’objectif principal serait de rectifier la démarche adoptée, afin d’entamer un dialogue visant à apporter des solutions. Il a ajouté : » Cette conférence a pour mission de lancer un appel à tous les représentants, au gouvernement, au ministère de l’Education et à l’ARP pour un dialogue sans mise à l’écart « . Et de poursuivre : » Ma vision serait un système qui adopte une vision nationale qui défende la souveraineté du pays. Nous voulons construire ensemble le système éducatif « .
Wided Ben Aissa, chercheuse en littérature arabe, a déclaré quant à elle : » Que ce soit le ministère de l’Education ou nous, nous sommes sur la même longueur d’onde à propos du système éducatif qui est un système dépassé, malade. Simplement, on devrait se poser une question : qu’en est-il du remède ? C’est là où intervient notre rôle, en tant que coalition, de s’interroger sur ce que nous pouvons apporter ? »
Et de continuer : » Quand on parle du système éducatif, on parle d’une problématique nationale qui englobe la famille, les élèves, les parents, l’administration, le professeur… et tout le monde « .
Interrogée sur le bras de fer entre les enseignants et le ministère, elle a répondu que cela est devenu monnaie courante pas uniquement dans ce secteur. » Personnellement, je pense que la situation du pays est chaotique. Mon message serait que les réformes soient effectuées, afin de sortir de l’impasse « . » Je suis pour l’allègement des programmes, dit-elle, pour la séance unique pour laisser la place à d’autres activités, culturelles par exemple. Cela fait 26 ans que je suis dans ce secteur et je vois le niveau de l’élève se détériorer de plus en plus. Il est important pour nous que des ateliers reprennent, comme celui de la littérature où l’enfant devient plus sûr de lui et apprend à mieux s’exprimer”, a-t-elle précisé.
Quatre ans après la révolution, le système éducatif ne vit que des grèves et la relation enseignant-élève ne fait que se dégrader.