Après la révolution, une volonté claire est apparue du côté européen de répondre à l’une des revendications clés de la société civile tunisienne, à savoir la participation de cette dernière dans le suivi des affaires publiques, notamment les relations entre la Tunisie et l’Union Européenne. Tel est le programme de la conférence nationale portant sur le thème : “ Mobilisation de la société civile dans le suivi des relations entre la Tunisie et l’Union européenne”, tenue aujourd’hui à Tunis.
Pour Patrick Berckmans, chef de section de la coopération de la Délégation de l’Union européenne, responsable des secteurs sociaux en Tunisie, décrit la mobilisation de la société civile comme étant impressionnante mais qu’elle nécessite un appui en termes de structuration et d’organisation, ajoutant : “ auquel nous contribuons et nous essayons à le faire comme des projets comme celui-ci”.
Et de poursuivre :“L’action de l’Union européenne avec la société civile a bien évolué parce que le contexte tunisien a complètement évolué, ce qui était impensable à un moment donné. Le volume des interventions qu’on avait à cette époque avec la société civile était très réduit comme traiter des domaines très sensibles comme les droits de l’Homme, les droits démocratiques”.
Interrogé sur le sujet emblématique depuis un certain temps, à savoir l’immigration clandestine, il a répondu: “C’est un sujet très sensible, les discussions sont en cours”.
Sur un autre volet “Réforme de la Justice”, Camille Henry, coordinatrice à REMDH : » Mon intervention d’aujourd’hui consiste à évoquer le rôle de coordination de réseautage entre les acteurs. Selon elle, l’enjeu était de travailler sur le long terme. Parmi les thématiques les exigences liées au procès équitable, on entend par là l’accès à la justice, les droits de la défense, la qualité de la justice, de redevabilité du citoyen ».
Interrogée sur l’indépendance de la justice aussi bien en Tunisie qu’ailleurs, elle a répondu: “ Ce que je pense c’est quelque chose qui n’est jamais acquis. En Tunisie, on a aujourd’hui assez de force de présence de la société civile pour que les choses puissent avancer. Et moi j’ai vraiment cet optimisme de dire que beaucoup d’ acteurs gouvernementaux et ceux de la société civile revendiquent une action commune. Le plus important, c’est d’impliquer la société civile”.