Samedi 30 mai 2015, dans l’après-midi, des manifestations de protestations populaires à grande échelle réclamant la transparence et le droit des citoyens de bénéficier des richesses du pays, ont été organisées en différentes régions : Tunis, Kairouan, Tataouine et Tozeur.
À la capitale les protestataires se sont attroupés devant le Théâtre municipal, tonnant des chants et brandissant des pancartes qui affichaient des slogans tels que : « Où sont les richesses du pays », « le véritable terrorisme est la spoliation de nos richesses pétrolières », « Winou El pétrole »…
Dénigrant des hommes d’affaires et membres de l’UTICA, les manifestants ont tonné en choeur des slogans tels que «Le peuple veut sa part du pétrole ! » ou « le pétrole est un droit, bande de voleurs ! » ou encore « Ô peuple réveille-toi, tu es arnaqué ! »,
Autant d’effervescences à Tataouine et Tozeur. Les protestataires ont, eux-aussi, revendiqué une répartition équitable des richesses entre les régions et le droit du peuple à une vie digne et convenable appelant à la transparence dans le secteur énergétique pour mettre à nu la corruption.
Le président du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi qui se trouvait, ce jour-là, à Tataouine a présidé un meeting populaire organisé par son parti.
Dans le contexte de troubles sociaux, il est revenu, sur la campagne « Où est mon pétrole ? ». Rached Ghannouchi a considéré qu’il s’agit d’une manœuvre, considérant que certaines parties cherchent à semer le chaos dans le pays.
Le président d’Ennahdha s’est dressé contre ceux qui affirment que «la Tunisie nage sur une mare de pétrole, n’est qu’une tentative de manipulation qui vise à semer le chaos dans le pays», attestant clairement que la «Tunisie ne produit même pas la moitié de ses besoins en hydrocarbures, et pour sortir le pays de la crise où il se trouve, la seule solution c‘est plutôt le travail et la persévérance», a-t-il conclu.