L’accès au logement est l’une des principales préoccupations de toute personne en phase d’entrer dans la vie active. Cependant, entrer sur le marché de l’immobilier n’est pas chose facile et beaucoup de gens ne savent pas quelles sont les dépenses auxquelles ils devront faire face. Selon le ministère des Finances tunisien, la classe moyenne regroupe 1,9 millions de travailleurs, dont 60 % perçoivent un salaire inférieur à 800 dinars par mois. Sur cette base, le portail mondial de l’immobilier Lamudi s’est penché sur les possibilités d’accès au logement dans les principales villes de Tunisie, pour les personnes ayant un salaire d’environ 800 DT.
En partant de cette moyenne salariale et en prenant en considération les quartiers les plus abordables, il en ressort que pour louer un appartement dans le centre-ville de Tunis, il faut prévoir un budget minimum de 350 DT, contre 300 DT à Tunis Sud. Par ailleurs, beaucoup de Tunisiens préfèrent faire la navette quotidiennement depuis des villes à moins d’une heure de la capitale. En ce qui concerne les jeunes adultes, ils préfèrent souvent rester dans le foyer familial. Ceux qui sont obligés de se déplacer pour leurs études ou pour un premier emploi choisissent souvent la colocation comme solution.
En ce qui concerne les villes de Sousse, Hammamet ou encore Nabeul, la gamme des prix est la même qu’à Tunis, notamment à Akouda et Khezama pour Sousse, et Ennadhour ou encore le centre-ville pour Hammamet. À ce sujet, Mekki Mouaddeb, Directeur de Lamudi Tunisie déclare : « 43,75 % est le ratio moyen de la partie du salaire consacrée au logement (350 / 800). Ce chiffre, même s’il montre que l’accès au logement en Tunisie est relativement flexible en comparaison d’autres pays de la région, cache cependant la réalité de la qualité des logements sociaux, des environs et des infrastructures qui connaissent une baisse significative. Pour accéder à un logement dans une résidence correcte en Tunisie, il ne faut pas compter moins de 500 DT. »
L’une des solutions proposées par l’Etat est la construction de logements sociaux, dont 2 620 pour cette année. Toutefois, lors d’une rencontre débat organisée par la Banque de l’Habitat, les promoteurs immobiliers avaient estimé qu’il serait difficile de contribuer à la construction de ces logements, à cause des différentes hausse qui ont touché le secteur, notamment pour les matériaux de construction et la main-d’œuvre, ainsi que le prix de vente des logements sociaux fixé à 850 DT par mètre carré.