A l’occasion du forum organisé par le Nouvel Obs durant deux jours, les 17 et 18 juin au Palais des Congrès à Tunis, les discussions ont porté sur plusieurs thèmes d’actualité parmi lesquels la politique migratoire vers l’Europe. Cela fait quelques années que la question migratoire est devenue de plus en plus complexe.
En 2014, le nombre d’immigrés a presque triplé par rapport à l’année 2013 (100.000), puisque ce nombre a atteint plus de 274.000. Depuis 2000, plus de 22.000 migrants ont tenté de traverser vers l’autre rive de la Méditerranée, avec en moyenne 1500 morts par an, a révélé le rapport de l’Organisation internationale pour l’immigration.
Massimo D’Alema (Italie), vice-président du Conseil des ministres (2006-2008), président de la fondation FEPS, a indiqué que 80% des demandes d’asile en Europe sont refusés.
De son côté Bernard Kouchner, ancien ministre des Affaires étrangères et européennes, a déclaré que la solution réside dans une entente pour un développement plus harmonieux et non pas se limiter au contrôle des frontières.
Il a ajouté également que les 28 pays de l’UE rayonnent d’une certaine façon sur leur environnement précisant: “ Je ne dis pas qu’il faille mettre toute l’Afrique en cause, mais il faut en parler de telle façon que nous ayons une vision commune, c’est ça la mondialisation”.
Et de poursuivre : “Et cela veut dire que nous aurons une politique de quotas imposée avec des migrants économiques, des gens qui ne peuvent pas vivre chez eux parce qu’il n’y a pas assez de développement, mais cela veut dire surtout qu’i faut consacrer au développement en Afrique beaucoup plus d’argent, beaucoup plus de moyens, mais avant tout une vision européenne”.
Houcine Jaziri, ancien secrétaire d’Etat chargé de l’Immigration entre 2011 et 2014, a déclaré de son côté que pour lutter contre l’immigration,” il faut que la Tunisie devienne un vrai partenaire”.