Afin de relancer le tourisme et d’encourager les déplacements entre la Tunisie et les pays du continent africain, le gouvernement tunisien a pris, en avril 2015, la décision de supprimer le visa d’entrée sur son territoire pour les ressortissants de sept pays africains dont ceux du Burkina Faso.
Cette décision devait prendre effet à compter du 1er mai 2015, mais la déclaration n’aurait pas été suivie d’effet sur le terrain.
A cet égard, Georges Kaboré, Directeur de l’Institut burkinabé d’Ouagadougou, a été victime, comme beaucoup de ses compatriotes, d’une expulsion en règle le 28 mai de l’aéroport international Tunis Carthage, vu qu’il n’avait pas de visa d’entrée.
Dans une lettre ouverte qu’il adresse, aujourd’hui, aux deux ministres des Affaires étrangères des deux parties, M. Kaboré a dénoncé la confusion et le manque de communication entretenus entre les deux gouvernements, les compagnies aériennes et la police aux frontières. Sachant que la police tunisienne lui a indiqué qu’elle n’est pas au courant de la mesure de suppression des visas ou alors qu’elle n’est pas encore entrée en vigueur et l’a expulsé.
Il a, également, dénoncé la violence morale qu’il a subie dans de telles situations, car il a été traité comme un clandestin et cela jusqu’à son retour dans son pays.
«Au lieu de nous présenter des excuses pour le désagrément d’un voyage qu’on ne peut pas poursuivre, nous avons été mis en zone de transit à Tunis et à Casablanca avec irrespect en raison de notre pays d’origine», dixit.