L’ancien président Moncef Marzouki fait partie de la flottille Liberté III composée de deux bateaux dont la mission est de briser le blocus de Gaza.
Interviewé par la chaîne palestinienne Al-Qods, Moncef Marzouki a affirmé que cette initiative vise à attirer de nouveau l’attention de l’opinion publique internationale sur la situation vécue par Gaza : « Cela se produira par n’importe quel moyen ». Dans le même contexte, il a déclaré que la flottille continuera son chemin envers et contre tout malgré les menaces, selon ses dires.
Notons que Tarak Kahlaoui, membre au Congrès pour la République, a annoncé, aujourd’hui, lors d’une conférence de presse que le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien a menacé la flottille et en particulier Moncef Marzouki, sur les colonnes du site électronique Time of Israël tout en affirmant que la flottille sera empêchée d’arriver à son objectif par les moyens diplomatiques ou militaires.
Répondant à une question qui porte sur ce qu’il compterait faire si l’armée israélienne s’opposait à la flottille, Moncef Marzouki a répondu que tous les scénarios sont possibles : « Tous les actes de violence ne mènent à rien dans ce genre de situation », dit-il et d’ajouter que la flottille est en mission humanitaire, ce qui ne justifie pas une intervention armée contre elle. Le départ de la flottille se fera à partir de la Grèce d’ici demain le 26 juin.
En mai 2010, une autre flottille en mission humanitaire avait été empêchée de débarquer à Gaza par l’intervention de l’armée israélienne. Elle comptait huit cargos transportant près de 700 passagers, de l’aide humanitaire et des matériaux de construction destinés à la population de la bande de Gaza. Notons que l’intervention militaire s’était soldée par neuf morts et vingt-huit blessés parmi les militants, et dix blessés parmi les militaires israéliens.