L’Institut national de la statistique ( INS ) vient de publier, mercredi 19 août, un rapport sur les chiffres du chômage au deuxième trimestre 2015, en Tunisie. Ce rapport montre que le nombre de chômeurs, toutes catégories confondues, a augmenté de 0,2%, atteignant ainsi les 15,2%, contre 15% au cours de la même période de l’année dernière.
Ainsi le nombre de chômeurs a atteint 605,100 sur un total de 3,199 millions de la population active, contre 601.400 sans emploi au cours du deuxième trimestre 2014. Une déconvenue de plus pour le gouvernement.
Le Grand-Tunis occupe la première place en termes de nombre de chômeurs avec 195.500, suivi de la région du Centre-Est avec 84.600 chômeurs, puis la région Centre-Ouest ( 74.400 chômeurs), la région Sud-Est (73.400 chômeurs), la région Nord-Est (63.400), la région Nord-Ouest (62.700) et enfin la région Sud-Ouest (51.100).
En principe, femmes et hommes sont égaux devant le chômage. Mais l’écart de taux de recrutement entre les premières et les seconds reste important. Une dégradation de l’emploi féminin a rouvert l’écart si l’on compare les taux. Le chômage féminin est de 22,2 %, alors que chez les hommes il ne s’élève qu’à 12,4%.
Si le rapport indique que le chômage augmente pour les uns, il indique aussi une baisse pour les diplômés chômeurs de l’enseignement supérieur. En effet, selon le rapport de l’INS, le taux de chômage pour cette catégorie a enregistré un léger recul au 1er trimestre 2015, passant de 33,2% en 2013 à 28,6% au deuxième trimestre 2015. Autrement dit, de 222.900 sans-emploi à 212.400, soit une baisse de 10.500.
Malgré la crise, certains secteurs d’activité résistent. Dans l’éducation nationale, en 2015 le recrutement sans précédent se poursuit. Le secteur des services, la santé et l’administration et l’industrie manufacturière continuent de recruter. Mais les opportunités se font rares dans les institutions financières (Banques, Assurances,…) et autres secteurs soumis à un haut niveau d’exigences des employeurs.