Depuis le 24 août courant, les prix du pétrole à l’international ont atteint leur plus bas niveau depuis six ans, soit 40 dollars le baril.
Cette chute s’explique par la régression de la demande due au ralentissement de la croissance économique de la Chine et à la baisse du prix du brut américain durant les deux derniers mois.
Contacté par leconomistemaghrebin.com pour plus de précisions sur le sujet, Fethi Nouri, universitaire et économiste spécialiste en énergie, a souligné que la chute notable des cours du pétrole à l’international est une bouffée d’oxygène pour l’économie tunisienne, notamment pour le budget de l’Etat.
«Grâce à cette baisse des prix du pétrole, la subvention des hydrocarbures en Tunisie va afficher une baisse pour s’établir à moins de un (01) milliard de dinars en 2015 contre 2,5 milliard de dinars en 2013», a précisé M. Nouri.
Et d’ajouter que cette baisse permettra, également, de dégager de l’argent supplémentaire pour rembourser les dettes de la Tunisie en 2016 et 2017.
Ainsi, elle représente, selon ses propos, une aubaine pour alléger la baisse des recettes et diminuer les dépenses en Tunisie.
Interpellé sur la possibilité d’opter pour une baisse des prix du pétrole à la pompe en Tunisie, l’expert a souligné que les prix du pétrole à la pompe ne sont pas indexés sur les prix internationaux, mais sur les soucis budgétaires au niveau du ministère des Finances.
A cet égard, il a recommandé d’étudier la formule d’indexation des prix de pétrole sur les prix internationaux, pour que cette «fameuse formule magique voit le jour, et que par conséquent, le problème du pétrole ne sera plus évoqué en Tunisie».