Le secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies, a fait un déplacement en Tunisie du 2 au 4 septembre. Sa visite a été marquée par la signature d’une convention de partenariat entre TRANSTU et la RATP, couvrant entre autres la gestion des réseaux de transports en commun et les méthodes d’exploitation et de maintenance.
Invité au plateau d’Express Fm, vendredi, le secrétaire d’État français est revenu sur sa rencontre avec le ministre tunisien du Transport et sur l’accord entre la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et la TRANSTU, mais en premier lieu, il a parlé du message véhiculé par sa visite en Tunisie :
« Ce déplacement en Tunisie traduit notre volonté d’approfondir notre relation historique dans ces secteurs, de participer au développement de notre coopération, de concourir aux relations économiques qui nous lient. Je suis venu avec un message qui est déjà le message constant de la France et du Président de la République qui est déjà venu trois fois depuis son élection.
La semaine dernière, dans la conférence des ambassadeurs réunissant tous les ambassadeurs de France à travers le monde, le président a longuement parlé de la situation en Tunisie. Donc c’est un message à la fois de solidarité mais surtout de partage. Nous avons les mêmes principes démocratiques et les mêmes aspirations républicaines, donc tout cela est un voyage de partage et puis une histoire et des objectifs en commun ».
Alain Vidalies a aussi parlé de sa rencontre avec le ministre du Transport Mahmoud Ben Romdhane, le ministre de l’Équipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire Mohamed Salah Arfaoui et le secrétaire d’État chargé de la Pêche, Youssef Chahed.
Le secrétaire d’Etat français a estimé que sa rencontre avec ses homologues tunisiens était surtout humaine et riche avant d’ajouter qu’il a été décidé de mutualiser un travail permanent entre les deux ministères. « Ce que l’on a compris, c’est que pour élaborer les projets et les concrétiser aussi vite que le souhaitent les responsables politiques, il faut qu’il y ait un suivi permanent », a-t-il également dit.
Dans ce contexte, le secrétaire d’État français a affirmé que ces rencontres sont d’intérêt majeur. «Je pense que le ministre des Transports tunisien a d’ailleurs dit, c’est un enjeu essentiel pour la Tunisie, comme partout ailleurs. C’est à la fois une question de grands travaux, de relance des activités économiques, d’impulsion pour la croissance qui doit avoir des incidences positives sur la vie quotidienne des citoyens ».
« Donc, nous avons parlé longuement. Ce n’est pas simplement une rencontre. Nous nous étions beaucoup vus et d’ailleurs nous nous sommes vus ce vendredi pour parler des projets de la Tunisie et des projets qui méritent aujourd’hui d’être regardés ensemble avec les entreprises françaises, notamment pour les questions de financement qui se posent aussi. Mais nous avons bien travaillé.
Je pense que tout le monde a en tête un dossier important qui est considéré par la Tunisie aussi bien par la France comme un dossier très important, celui du Réseau ferroviaire rapide de Tunis (RFR). Il fait partie des dossiers qui ont avancé. Dans ce dossier il y a des difficultés qui nous ont été signalées par le gouvernement tunisien. Nous avons essayé à la fois de porter des réponses, nous avons essayé de comprendre et de mobiliser les entreprises qui sont impliquées et franchement j’ai compris qu’il y a une très forte mobilisation du gouvernement pour que ce dossier puisse aboutir. On a compris qu’il y a une vraie volonté de la part des autorités tunisiennes de sortir des difficultés « .
A la question de savoir si la France compte proposer un financement à ce projet, M. Alain Vidalies a répondu :
« Ce financement est évidemment conditionné, c’est-à-dire que vous avez des entreprises françaises qui sont en concurrence et donc ce n’est pas un traitement spécifique de la France, et si évidemment les ou la société qui est en concurrence est aujourd’hui dans cette démarche ; le prêt qui a été proposé sera accordée autour de 250 millions d’euros ».
Au cours de ces trois jours, Alain Vidalies a visité le Centre de formation technique d’Airbus, qui s’inscrit dans une dimension régionale, ainsi que le site industriel de Stelia Aerospace, une entreprise spécialisée dans l’assemblage de sous-ensembles destinés à l’aéronautique. Il a aussi découvert le port de Radès et l’Institut méditerranéen de formation aux métiers de la mer, que la France contribue à financer.