La participation des femmes dans le processus de la justice transitionnelle demeure faible avant et après la création de l’Instance vérité et dignité, a indiqué Salwa El-Kantri, responsable de projet au sein du Centre international de la justice transitionnelle (bureau de Tunis). Raison pour la quelle le centre a lancé une initiative intitulé « La justice transitionnelle pour les femmes aussi ». « Les femmes sont presque absentes de ce processus, ce qui nous a incité à lancer cette initiative » précise-t-elle.
Évoquant les raison de cette absence, Salwa el-Kantri a indiqué qu’elle est due à un manque de conscience de l’importance du processus ou pour des considérations sociales, d’où la nécessité de mobiliser davantage les femmes afin de les convaincre de l’importance de l’implication dans le projet. « Cette faiblesse existe malgré les efforts fournis par la société civile dans ce cadre », affirme-t-elle.
Interpellée sur les objectifs et les résultats auxquels le centre veut aboutir grâce à cette initiative, Salwa El-Kantri a indiqué que l’objectif à court terme est la sensibilisation d’un grand nombre de femmes de l’importance de leur implication dans le processus de la justice transitionnelle et également de garder un œil vigilant sur tout type de violation des droits des femmes.
Notons que cette initiative sera lancée en octobre 2015 dans les gouvernorats de Tunis, Sfax, Sidi Bouzid et Kasserine. A noter que 11 associations sont membres de cette initiative.