La Banque d’Algérie envisage de lancer une opération d’évaluation de la capacité de résistance (stress testing) du système bancaire dans les situations de crise, annonce notre confrère Al Watan.
« Un large exercice de stress testing sera conduit au quatrième trimestre 2015 pour évaluer le degré de résilience du secteur bancaire face aux développements économiques récents », a annoncé hier dimanche, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci.
Ce stress testing, exercice consistant à simuler des situations de crise économique et financière vraisemblables, intervient dans une conjoncture délicate. L’Algérie se trouve à deux doigts d’une crise financière réelle : la chute brutale des prix du pétrole a été suivie, naturellement, par l’amenuisement de l’épargne du pays ; des réserves de change qui ont atteint 159,92 milliards de dollars en mars dernier, contre 178,94 milliards de dollars à fin 2014.
Le gouverneur de la Banque d’Algérie se veut rassurant en arguant que le système bancaire algérien est loin d’être fragile. « Une évaluation des indicateurs de solidité financière à fin 2014 montre que la solidité du secteur bancaire algérien est relativement préservée en dépit de la phase ascendante du cycle de crédits ».
Le système bancaire algérien, rappelle Al Watan, compte 20 banques dont 6 banques publiques et 14 banques privées, filiales ou succursales de banques étrangères. Cela en plus de 9 établissements financiers dont six publics.