Le patron du groupe pétrolier italien ENI a affirmé que le champ de gaz géant de Zohr qu’il vient de découvrir en Méditerranée serait facile à exploiter. « Il est encore trop tôt pour estimer un montant précis, nous sommes encore en train d’affiner nos chiffres. Je peux seulement dire que c’est un champ facile à exploiter. Le ministre égyptien de l’Energie a donné une fourchette comprise entre 6 et 7 milliards de dollars, ce qui est un ordre de grandeur raisonnable », a déclaré à Rome le PDG d’ENI, Claudio Descalzi, rapporte l’agence Reuters.
« Je pense que nous resterons avec un montant de 10 milliards de dollars pour le développement total du champ », a-t-il précisé.
La récente découverte du champ de Zohr est une aubaine pour l’économie égyptienne qui espère atteindre l’autosuffisance énergétique d’ici à cinq ans. Ce gisement, qui pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes, constitue selon ENI « la plus grande découverte de gaz jamais faite en Egypte et en mer Méditerranée. »
La nouvelle ne pouvait pas mieux tomber pour le président égyptien, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, au moment où son pays fait face aux menaces du groupe terroriste Etat islamique, à une crise économique lancinante, à une forte poussée démographique et à une demande en énergie croissante que ses ressources et ses infrastructures sont incapables de satisfaire.
Rappelons que le géant italien ENI est présent dans plus de vingt pays d’Afrique dont l’Algérie, la RD Congo, le Gabon, le Nigeria ou encore le Togo. Le groupe a réalisé en 2014 un bénéfice net de 1,29 milliard d’euros.