Le Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES) a organisé une conférence de presse, le vendredi 11 septembre, avec pour thème : les mouvements sociaux et les tentatives de suicide.
275 mouvements de protestation de toutes sortes ont été enregistrés au cours du mois d’août, contrairement au mois de juillet qui a enregistré 272 mouvements de protestation, mentionne le rapport de l’Observatoire social tunisien.
Il y a eu une forte mobilisation de mouvements protestataires, en particulier au cours du mois d’août, où les protestations collectives ont atteint les 92%, soit 252 alors que les mouvements spontanés ont atteint 104 dont 42 à caractère violent.
Certaines circonstances infra-structurelles, telles que le manque d’eau potable dans plusieurs régions, ou encore le manque de sécurité, de sérieux de la part des instances étatiques devant les demandes des citoyens ont conduit à la mobilisation de ces derniers.
Outre ces modes de manifestations, il y a eu d’autres protestations, soit à travers les radios, ou via les réseaux sociaux, par le biais de campagnes de sensibilisation comme ce fut le cas de “ Winou trottoir”, ce qui a donné aux instances municipales l’argument pour libérer les trottoirs occupés par certains commerces.
Mais la plus grande vague de protestation est celle contre le projet de loi sur la réconciliation économique, ou encore le mouvement « مانيش مسامح » “ je ne pardonnerai pas”.
L’intensité des protestations a été observée dans plusieurs gouvernorats, parmi lesquels Kairouan, qui arrive en tête du classement avec 58 mouvements ( 21%), puis Tunis avec 14%, suivi de Gafsa (9%), Tataouine et Mahdia. Par contre, d’autres gouvernorats comme Kasserine, Sfax, Sousse et Zaghouan dénotent, quant à eux, une culture protestataire en baisse.
Sur un autre volet, celui du suicide qui vient au 2 ème rang comme acte désespéré. Comment comprendre ses causes, le pourquoi et le comment ?
Pour le cas de la Tunisie, il y a plus d’hommes que de femmes qui décèdent par suicide ou qui tentent de se suicider. Leur tranche d’âge varie entre 15 ans et les plus de 60 ans.
Il est clair que le taux de suicide augmente avec l’âge, mentionne le rapport, indiquant : “ Plus les personnes sont en proie à des difficultés économiques, sociales, plus elles sont susceptibles de commettre des actes de suicide”.
Selon le rapport, le quart des victimes se rapporte aux suicides et aux tentatives de suicide, notamment ceux liés aux grèves de la faim. Les difficultés financières, sociales, l’isolement, entre autres, constituent des facteurs de risque.