Placée sous le signe de la réconciliation politique, François Hollande s’est rendu au Maroc pour une visite « de travail et d’amitié » de deux jours, les 19 et 20 septembre. Au fond, c’est surtout le volet économique qui préoccupe l’ancienne puissance coloniale.
La France n’est plus le premier partenaire commercial du Maroc, constate notre confrère Le Monde.fr. Pour la troisième année successive, c’est l’Espagne qui échange le plus avec le Maroc et rien n’indique que cette tendance s’inversera rapidement.
En effet, le royaume réalisait, en 2014, 16,3 % de ses importations et exportations avec l’Espagne, contre 15,8 % avec la France.
La France enregistre un déficit commercial avec le Maroc : une conséquence de la forte hausse des exportations marocaines vers l’Hexagone, liées à la bonne santé du secteur automobile marocain, porté par l’usine Renault de Tanger. En revanche, les importations marocaines continuent de baisser, du fait d’une bonne saison agricole qui a limité la demande de céréales françaises.
Paris, rappelle Le Monde.fr, peut cependant se targuer d’être le premier investisseur et pourvoyeur d’aide publique au développement au Maroc. Les deux pays sont d’ailleurs très liés, la France ayant choisi ces dernières années de soutenir ses géants industriels dans des projets d’envergure : tramway à Rabat et Casablanca, ligne à grande vitesse entre Tanger et Kénitra, dans le nord-ouest du royaume, etc. Quasiment toutes les entreprises du CAC 40 sont présentes au Maroc, qui accueille environ 750 filiales d’entreprises françaises.