Si les soupçons de tricherie destinée à dissimuler le niveau réel des émissions de gaz polluants de certaines voitures aux Etats-Unis étaient avérés, les pénalités financières encourues par le géant allemand Volkswagen pourraient être énormes, révèle l’agence AFP.
Selon les autorités américaines, Volkswagen aurait doté quelque 482 000 véhicules vendus aux Etats-Unis d’un logiciel sophistiqué capable de détecter automatiquement le moment des tests de mesure antipollution pratiqués par les autorités. Ce petit logiciel espion enclenchait- a priori à l’insu des conducteurs- un mécanisme interne de limitation des gaz polluants permettant au véhicule de passer le test sans encombre et de se voir décerner un certificat de bonne conduite écologique. Une fois le test fini, le mécanisme antipollution se désactivait et le véhicule libérait alors davantage de gaz polluants, et notamment jusqu’à 40 fois plus de dioxyde d’azote ou Nox, lié à de graves maladies respiratoires, dont l’asthme.
Révélée par l’agence environnementale américaine ( EPA ), note l’AFP, cette affaire pourrait également se traduire par de très lourdes pénalités financières, pouvant théoriquement atteindre les 18 milliards de dollars, à raison de 37 500 dollars par modèle concerné. Dans l’immédiat, Volkswagen s’est vu retirer le certificat de conformité pour ces modèles diesel qui représentent environ 20 % de ses ventes sur le marché américain.