La crise syrienne a été au centre des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies à New York et a été l’objet lundi d’une confrontation entre Vladimir Poutine et Barack Obama, qui se sont entretenus pendant une heure et demie au siège de l’ONU.
Interrogé sur sa stratégie militaire et diplomatique pour la Syrie, ainsi que les récentes frappes menées par la France et l’Australie, M. Poutine n’a par ailleurs pas exclu de frapper le groupe Etat islamique en Syrie, en appui à son allié Bachar el-Assad, et a accusé ses homologues américain et français de vouloir décider qui doit diriger ce pays ravagé par la guerre. « J’ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français, mais ils ne sont pas Syriens et n’ont donc pas à être impliqués dans le choix des dirigeants d’un autre pays », a-t-il ironisé lors d’une conférence de presse au siège des Nations unies à New York, rapporte l’agence AFP.
Le maître du Kremlin avait également proposé lundi une coalition internationale élargie pour vaincre l’Etat islamique, en soutien à l’armée de Damas. Il avait aussi affiché son unité avec le président iranien Hassan Rohani, autre allié du régime syrien. En revanche, le président Poutine a exclu d’envoyer en Syrie des troupes de combat au sol. Il ne s’est toutefois pas privé pour critiquer Barack Obama et François Hollande, qui appellent régulièrement au départ du président Assad, seule solution selon eux pour mettre sur pied une transition politique dans ce pays détruit par quatre ans et demi de chaos qui a fait plus de 240 000 morts ; jugeant que le président syrien représente « la seule autorité légitime pour lutter contre le groupe Etat islamique ».